Les chapelles de l'Yonne
 
 
     
Interviews
 

Le site des chapelles de l'Yonne donne la parole aux acteurs (associations, éditeurs, particuliers, ...) qui font vivre le patrimoine dans l'Yonne.

Vous trouverez dans cette rubrique les interviews de ces personnes.

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Pour en savoir plus sur l'association de sauvegarde et sur la chapelle ermitage Sainte Anne d'Aillant-sur-Tholon :

    >> Fiche d'identité
    >> Site internet

 
Paroles d'acteurs
         
 

Marie France LUX,
Présidente de l'association de sauvegarde de la chapelle ermitage Sainte Anne d'Aillant-sur-Tholon

 
 
Marie France LUX - Chapelle Saint Anne Aillant-sur-Tholon

Chapelles de l’Yonne : Vous êtes Présidente de l’Association de sauvegarde de la chapelle ermitage Sainte Anne d’Aillant-sur-Tholon, quelle est la vocation de cette association ? Depuis quand existe-t-elle ?

   Marie France LUX : L’association fut créée en 1975 par des aillantais qui ne voulaient pas que « leur » chapelle soit vendue à un particulier, car ni la commune, propriétaire, ni le diocèse, affectataire, ne souhaitaient la restaurer vue son état de délabrement. La vocation de l’association était d’abord de la restaurer afin de pouvoir y reprendre les activités cultuelles, ensuite de l’entretenir, de la faire connaître, et de la faire vivre.

 

Combien l’association compte-t-elle d’adhérents ? Quel est généralement leur profil ?

   Marie France LUX : Nous comptons en cette fin d’année 2008 une soixantaine d’adhérents majoritairement des aillantais et des habitants du canton qui aiment leur chapelle. Depuis quelques années, des amateurs du petit patrimoine rural départemental nous ont rejoints, ainsi que des touristes qui découvrent notre département et adhèrent à l’association. J’en profite pour les remercier tous de leur fidélité. Nous souhaiterions que des jeunes adultes locaux viennent en plus grand nombre nous rejoindre afin de leur confier ce patrimoine.


Quels sont les principales sources de revenu de l’association ? Disposez-vous de subventions ?

   Marie France LUX : Les cotisations de nos membres essentiellement, ce qui nous permet d’assurer le petit entretien pour les différentes célébrations religieuses et les manifestations artistiques qui y sont données, et les visites qui nous sont demandées. Nous ne recevons plus de subventions depuis que les 3 tranches de travaux de restauration sont terminées ; mais la commune d’Aillant nous aide à longueur d’année en assurant l’entretien de l’enclos (taille de la haie, tonte du terrain), la peinture des volets et des bancs ,les travaux réguliers sur la toiture etc…Il y a quelques années pour réactualiser la plaquette explicative que les fondateurs de l’associations avaient éditée et proposée à la vente dés 1975, la commune et le conseil Général nous ont alloué une subvention, sans la quelle nous n’aurions pas pu éditer ce livret en quadrichromie. Qu’ils en soient encore remerciés.


A quels types de difficultés êtes-vous régulièrement confrontée ?

   Marie France LUX : Nous sommes confrontés régulièrement au petit vandalisme sur la chapelle, essentiellement la toiture, les volets arrachés, des vitres brisées, rançon de sa situation à l’extrémité du bourg et de son enclos accueillant car ouvert aux piétons. C’est un but de promenade pour les habitants, les mères de famille qui surveillent facilement leurs enfants dans ce lieu, mais hélas pour certains, lancer le ballon sur la toiture et le voir redescendre avec des tuiles est devenu « un jeu » … Nous avons aussi quelques difficultés à trouver des personnes pour ouvrir plus souvent le monument à la visite, nos membres avancent en âge, c’est pourquoi je faisais appel aux jeunes.

Chapelle ermitage Sainte Anne d'Aillant-sur-Tholon

Comment voyez-vous l’avenir de ces associations de sauvegarde ? Sentez-vous les nouvelles générations intéressées par la problématique de sauvegarde du petit patrimoine ?

   Marie France LUX : L’avenir est loin d’être sombre. Les associations de sauvegarde sont beaucoup plus nombreuses aujourd’hui qu’il y a trente ans, et les nouvelles générations sont de plus en plus sensibles à la protection du patrimoine. L’état a développé énormément son aide en trente ans, et nous espérons bien qu’il pourra continuer dans ce sens, et des associations nationales indépendantes telle la S.P.P.E.F. soutiennent nos petites associations et obtiennent des résultats importants, il ne faut pas baisser les bras bien au contraire.


Entretenez-vous des relations avec d’autres associations ayant la même vocation que la vôtre ?

   Marie France LUX : Oui, bien sûr, notre canton possède plusieurs associations de protection ou de sauvegarde d’une église, d’une chapelle, d’un pressoir, d’un four à chaux, d’un lavoir …etc. Nous nous retrouvons aux différentes réunions, et en dehors, car nos problèmes sont les-mêmes, et en parler ensemble fait du bien ,on ne se sent pas isolé .


Selon vous, la réhabilitation et la conservation du patrimoine rural peuvent-ils contribuer à redonner vie à certains villages ?

   Marie France LUX : Certainement la réhabilitation et la conservation du patrimoine rural contribuent énormément à maintenir en vie nos villages en attirant les touristes entre autres. Le développement d’internet et la création de sites par nos associations sont un plus également, sans oublier les animations que l’on peut y offrir à tous.

Propos recueillis le 22 décembre 2008  
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